Il existe aussi de la chaux dolomitique ou chaux magnésienne à base de dolomie ou de calcaire magnésien.
Histoire
Le principe qui consiste à
calciner ou « brûler » une pierre pour en extraire un composant meuble que l'on pourra reconstituer ensuite a probablement été d'abord découvert avec le
gypse qui, en étant chauffé (à
120 °C), donne du
plâtre. Ce matériau plus facile à obtenir a été découvert avant la chaux, mais des mélanges plâtre et chaux sont utilisés comme support de peinture murale en
Égypte dès 2600 ans avant J.-C.
Des constructions en chaux sont ensuite apparues, jusqu'à être utilisées dans toutes les constructions romaines, des habitations aux
aqueducs en passant par les
thermes. C'est d'ailleurs la chaux qui a donné son nom au calcaire, qui vient du latin
calcarius, « qui contient de la chaux » et
calx, calcis, la chaux. Les Romains connaissaient un type de chaux hydraulique en y rajoutant des tuiles ou des briques concassées.
Des nombreuses techniques d'application utilisées à l'époque romaine, ont traversé le
Moyen Âge. L'utilisation de la chaux est pourtant restée quasiment incontournable dans le bâti jusqu'à la redécouverte du
ciment au milieu du
xixe siècle. Il a rapidement remplacé la chaux dans toutes les constructions modernes en raison d'une rigidité plus importante et surtout d'un coût moindre : parpaings de ciment,
béton...
La chaux connait au début du
xxie siècle un regain d'intérêt. En effet le ciment est incompatible avec la maçonnerie de bâtis anciens en
moellons et
pierres de taille. Le ciment étant un matériau rigide et imperméable à l'air, il ne convient pas à une maçonnerie traditionnelle qui nécessite de la souplesse et d'être perméable à l'air. La perméabilité à l'air permet à une maçonnerie de s'assécher. L'eau qu'elle absorbe par la pluie ou des remontées capillaires, peut s'évacuer par ses joints à la chaux alors que dans le cas d'un mortier au ciment, le mur ne peut pas s'assécher et conserve l'eau qu'il absorbe ce qui peut entraîner l'apparition de
salpêtre, de mousses microscopiques, d'auréoles, de taches, et de coulures. Le ciment doit être employé uniquement dans la mise en œuvre de matériaux eux-mêmes en ciment : parpaing de ciment, carrelage...
Les différents types de chaux
La chaux vive
La chaux vive est la chaux sortie du
four à chaux. Le principal constituant de la chaux vive est l'
oxyde de calcium, qui a pour formule CaO.
Après apport d'eau, une réaction chimique se produit. Elle devient la
chaux éteinte Ca(OH)
2 (
portlandite) utilisée dans le bâtiment pour la
maçonnerie et la réalisation d'
enduits : chaux grasse ou chaux aérienne, chaux hydraulique naturelle.
En France, l'appellation conseillée par la norme NF EN 459-1 est CL-Q.
Hydratation
Cette chaux vive, en contact avec de l'
eau (hydratation de la chaux vive), produit une
réaction très exothermique.
Le produit obtenu est la chaux éteinte, qu'elle soit aérienne
(appelée aussi grasse) ou hydraulique.
Pour avoir de la chaux hydraulique, il est nécessaire d'employer la quantité juste d'eau, afin de ne pas permettre la prise du matériau.La matière obtenue est sous forme de poudre blanche.
Pour avoir de la chaux aérienne, la quantité d'eau ajoutée n'est pas limitée.Le produit obtenu est sous forme de pâte ayant un pH important et sa formule chimique est Ca(OH)2.
Carbonate
Précautions et utilisation
La chaux vive est un produit potentiellement dangereux, principalement employé dans l'
industrie et l'
agriculture.
Hydrophile, elle est utilisée pour assécher, détruire les matières organiques riches en eau. En cas de mélange de grandes quantités de
chaux vive et d'eau, la chaleur dégagée est telle que l'eau peut se mettre à bouillir et projeter de la chaux, qui est corrosive. Il est de ce fait conseillé d'utiliser des lunettes et des gants lors de la manipulation.
Il est recommandé de verser progressivement la poudre dans l'eau et non pas l'inverse.
Il est également recommandé de brasser le mélange eau/chaux vive tout au long de sa préparation, ceci afin de limiter les risques de projection.
La chaux aérienne
La
chaux aérienne (chaux hydratée, chaux éteinte, chaux grasse) est obtenue par hydratation de chaux vive issue d'un
calcaire très pur. On la trouve sous différentes appellations : chaux éteinte, CAEB (ancienne normalisation : chaux aérienne éteinte pour le bâtiment). L'appellation conseillé par la norme NF EN 459-1 est CL (
Calcic Limetraduit par chaux calcique) pour les chaux contenant moins de 5 % d'oxyde de magnésium suivi d'un chiffre 90, 80 ou 70 indiquant le pourcentage de CaO.
Plus la teneur en oxyde de calcium est élevée, plus la chaux est dite grasse.
Sa masse volumique est d'environ 500 kg/m³.
Cycle
L'emploi de la chaux est attesté dès l'
âge du bronze (environ 2000 ans avant J.-C.) sur certains sites archéologiques suisses. Des blocs de calcaire calcinés constituent ainsi le noyau interne des murailles de certaines places fortifiées.
Calcination
Par
calcination du calcaire autour de 1000°C (CaCO
3) on obtient de la chaux vive (Oxyde de Calcium : CaO) et un fort dégagement de
dioxyde de carbone (CO
2). C'est la décarbonatation.
La réaction s'accompagne d'une perte de masse pouvant aller jusqu’à 45 % et jusqu'à 15 % de son volume, correspondant à la perte en dioxyde de carbone selon la formulation chimique :
- CaCO3 → CaO + CO2
Extinction
La transformation de chaux vive en chaux éteinte s'effectue par ajout d'eau (H2O). Cette opération d'extinction produit l'hydroxyde de calcium Ca(OH)2, avec un fort dégagement de chaleur :
- CaO + H2O → Ca(OH)2 + 1155 kJ / kgCaO
Après transformation, l'augmentation du volume est de près de 30 %.
L'extinction peut être réalisée de différentes manières :
- arrosage superficiel des blocs de chaux vive, puis terminaison de la réaction à l'air ;
- immersion des blocs de chaux vive dans un grand volume d'eau puis terminaison de la réaction à l'air ;
- mélange eau-chaux dans un malaxeur avec contrôle de la réaction exothermique (dans l'industrie) ;
- immersion des blocs de chaux vive dans un grand volume d'eau puis terminaison de la réaction dans l'eau.
Dans les trois premiers cas on obtient une chaux en poudre (fleur de chaux, chaux grasse, CAEB, chaux éteinte…). Dans le dernier cas, la chaux éteinte produite prend l'apparence d'une pâte (chaux en pâte) que l'on pourra garder tant que l'on maintient en surface de l'eau limitant les échanges de dioxyde de carbone (donc de
carbonatation).
La chaux en poudre correspond bien aux pratiques actuelles du bâtiment (dosage en volume, mélange à la bétonnière…).
La chaux en pâte permet l'obtention de mortiers plus "gras", moins sujets à la dessiccation rapide, des enduits ou des
badigeons carbonatant plus vite et donc plus résistants. Par contre, son dosage est plus difficile, le mélange avec le sable plus délicat sauf à utiliser l'outillage adapté (malaxeur planétaire, rabot…). La meilleure carbonatation de la chaux en pâte a probablement comme origine le fait que l'extinction se faisant à l'abri de l'air, aucune carbonatation partielle anticipant la prise ne se produit. Par ailleurs, la finesse de la chaux obtenue, la présence de gels colloïdaux sont autant d'éléments qu'il faudrait étudier.
Carbonatation
La prise de la chaux aérienne s'effectue par
carbonatation, c’est-à-dire en absorbant le dioxyde de carbone (CO
2) présent dans l'atmosphère : d'où son nom de « chaux aérienne » :
- Ca(OH)2 + CO2 → CaCO3 + H2O
Selon l'humidité du milieu, cette réaction se produit sur plusieurs mois : la vapeur d'eau se lie avec le dioxyde de carbone atmosphérique pour former l'
acide carbonique ; la chaux fixe le
dioxyde de carbone contenu dans cet acide et se transforme en calcaire. Le résultat de cette opération est à nouveau du
calcaire (CaCO
3).
Le mécanisme de prise par carbonatation s'effectue en présence d'eau, d'où une maîtrise indispensable des conditions de mise en œuvre (humidification des supports, contrôle des conditions climatiques...).
Utilisations
Un exemple d'application de la chaux dans le bâtiment : une maçonnerie traditionnelle avec un enduit à la chaux.
Les usages de la chaux aérienne sont nombreux. En
France, son usage se répartit ainsi :
- Sidérurgie : environ 30 % ;
- Travaux publics, routes : environ 23 % ;
- Agriculture : environ 10 % :
- Traitement des eaux : environ 10 % ;
- Construction, bâtiment : environ 3 % ;
- Absorption du dioxyde de carbone : appareils d'anesthésie et respiratoires de secours ;
- Alimentation.
Utilisation dans l'agriculture
En plus d'être un amendement calcique et magnésien, le chaulage permet également la destruction des
micro-organismes pathogènes contenus dans les
effluents d'élevage qui sont acides par nature. La base OH- associée au calcium qui arrive soudainement dans le milieu provoque une augmentation rapide du
pH qui détruit ces organismes.
Le plus souvent, l'agriculture utilise aussi du calcaire non cuit pour amender les terrains. C'est du
carbonate de calcium, vulgairement appelé « carbonate de chaux ». Le mode d'action est plus lent que celui de la chaux calcinée. Cela provient du fait que l'acidité du terrain doit dégrader le produit avant que celui-ci ne devienne un oxyde et puisse développer la base associée recherchée. Il ne peut garantir une bonne efficacité agronomique que s'il est suffisamment fin pour se solubiliser correctement. L'avantage à l'utilisation de carbonate de calcium est d'ordre économique, car il coûte moins cher à l'utilisateur, et écologique, car il ne détruit pas les organismes utiles du sol. Dans l'absolu, son pouvoir neutralisant est, à quantité égale, très inférieur à celui de la chaux vive.
Utilisation dans l'industrie, dans le traitement des eaux, dans le traitement des fumées
La chaux aérienne est largement utilisée dans l'industrie, le plus souvent sous forme de chaux vive, on utilise sa capacité d'agglomération de certains matériaux on parle de « floculation ».
En sidérurgie, l'ajout de chaux dans le métal en fusion permet l'extraction de certaines impuretés.
Dans le traitement des eaux usées, on stabilise les boues.
Dans les incinérateurs elle est utilisée pour neutraliser les fumées acides chargées en soufre et/ou en chlore.
Utilisation dans les travaux publics
La chaux aérienne est également utilisée dans la réalisation des routes ou des chemins, le plus souvent sous forme de chaux vive. Comme dans l'industrie, on utilise sa propriété de « floculation », il s'agit ici de transformer l'argile (consistance plastique, souple, instable) en matière grumeleuse plus résistante à la compression des sols. À cette action vient s'adjoindre l'effet de consommation d'eau interstitielle. Ce faisant, la teneur en eau des sols trop humides est rabaissée afin d'atteindre le plus souvent l'Optimum Proctor. Cette propriété est également utilisée dans le monde agricole.
Utilisation comme absorbeur de dioxyde de carbone
Les propriétés d'absorption du dioxyde de carbone par la chaux ont été utilisées dans les appareils respiratoires dits en circuit fermé pour épurer le gaz expiré du dioxyde de carbone et permettre sa ré-inhalation après un éventuel apport d'oxygène à très faible débit. Ces techniques sont utilisées en médecine (anesthésie en circuit fermé), dans des
appareils respiratoires utilisés en milieux de gaz dangereux. Les activités sous-marines (plongée et sous-marins) utilisent également la chaux comme absorbeur de dioxyde de carbone. La chaux hydratée est mélangée à d'autres composés chimiques comme la soude (NaOH) pour former la chaux sodée ou avec d'autres composés qui accélèrent la vitesse de réaction de la chaux. La présentation en grains poreux de quelques millimètres dans des récipients adaptés au passage des gaz augmente la surface d'échanges et permet l'absorption avec de faibles volumes de chaux facilement transportables. Un indicateur coloré permet une lecture rapide, à l'œil, de la quantité de chaux restante dans la cartouche.
Utilisation dans la décoration d'intérieur et d'extérieur
Maison restaurée à la chaux
Les propriétés de la chaux :
- Antiseptique, elle désinfecte, assainit l'atmosphère.
- Elle laisse respirer les maçonneries donc réduit l'humidité et évite ainsi la condensation de l'eau.
Son rendu décoratif est exceptionnel, notamment un velouté unique à l'intérieur comme à l'extérieur. Une décoration en chaux est "vivante" : le matériau respire et ses moirages varient en fonction de l'hygrométrie ambiante. Enfin elle se patine et vieillit extrêmement bien.
Utilisation en cuisine
La chaux a été utilisée pour la conservation d'aliments comme les œufs
1.
La chaux (à raison de 0,1 % dans l'eau) est utilisée dans le trempage du
maïs2 avant cuisson afin de ramollir ses
téguments et d'en augmenter la teneur en
calcium. En Amérique centrale et au Mexique, la chaux est ajoutée au
maïs que l'on broie pour réaliser de la farine "nixtamalisée". Cette
farine additionnée d'eau donnera la "masa" qui servira à constituer les différentes galettes de maïs ("tortillas", "nachos", "gorditas"...).
La chaux hydraulique
La
chaux hydraulique (chaux maigre) est obtenue à partir de calcaire contenant 10 à 20 % d'argile qui lors de la
calcination donne des
silicates et
aluminates de calcium. Elle fait prise, en quelques heures, au contact de l'eau, d'où son appellation.
L'appellation normalisé NF EN 459-1 est NHL (Natural Hydraulic Lime) suivi d'un nombre 2 ; 3,5 ou 5 indiquant son degré d'hydraulicité. Plus le nombre est grand, plus la chaux réagit avec l'eau. L'ancienne dénomination était XHN.
Plus une chaux est hydraulique, plus elle présente de résistance à la compression moins elle est plastique.
Sa masse volumique est d'environ 800 kg/m³.
Carbonatation de la chaux hydraulique
Le calcaire naturel est le plus souvent mélangés à des
marnes et des
argiles riches en éléments chimiques principalement la
silice et aussi le
fer, l'
aluminium. Aux températures de cuisson (
800 °C et
1 500 °C), le
calcium se combine avec ces éléments pour former des
silicates, des
aluminates et des
ferro-aluminates de calcium. Plus la température est élevée et le taux de silice important, moins elle contient de chaux libre (CaO) plus elle est hydraulique. CaCO
3 + Al
2O
3 + Fe
2O
3 → 3CaOAl
2O
3 + 4CaOAl
2O
3Fe
2O
3
Au contact de l'eau, lors de l'extinction de la chaux vive, et surtout pendant la mise en œuvre des mortiers, ces molécules forment des
hydrates insolubles. Les proportions d'alumine et de fer sont très faibles : dans les liants blancs, les teneurs en fer sont inférieures à 0,1 ou 0,2 %. La prise hydraulique est essentiellement due à la réaction entre le CaO et les silicates.
Les chaux hydrauliques font une première prise de type hydraulique représentant approximativement 30 % de la prise au moment de la mise en œuvre (on dit qu'elle "tire") puis une prise secondaire de type aérien c'est là que la chaux et les hydrates vont se carbonater au contact de l'air humide pour redonner le carbonate de calcium et la silice d'origine. La vitesse de carbonatation secondaire dans l'épaisseur est à peu près d'1 cm par an.
CaCO3 + chaleur → CaO + CO2
Autres types de chaux
La norme définit également la chaux
NHL-Z. Ce sont des NHL contenant jusqu'à 20 % d'éléments
pouzzolaniques ou hydraulique (
ciment portland). ajouté après cuisson. Les chaux pouzzolaniques sont hautement hydrauliques leur permettant de faire prise même dans l'eau. Elles sont hydrofuges et ne sont pas à conseiller en construction pour les murs car les rendant imperméables.
Chaux hydrauliques artificielles HL. Ce sont des CL bâtardées au ciment portland. Elle est très riche en silicates de calcium hydrauliques.
Chaux magnésiennes (CaOMgO). L'appellation normalisé est DL ("Dolomitic Lime") suivi d'un chiffre 85, 80 ou 70 indiquant leur taux de CaO + MgO. Elles contiennent du magnésium à raison de 5 % < MgO < 34 % pour les chaux magnésiennes et jusqu'à 34 % < MgO < 41,6 % pour les
chaux dolomitiques. Elles sont obtenues par
calcination de calcaire magnésien ou de dolomie. Après hydratation elles contiennent MgO ou Mg(OH)
2.
Conditionnement et stockage
La chaux est aujourd'hui conditionnée en sac de 15 kg ou 25 kg. Le stockage doit être fait dans un endroit sec.
Hydraulicité de la chaux
Le rapport des différents composants associés à l'argile et la part de Ca(OH)
2 définit l'indice d'
hydraulicité donné par un nombre indiquant la résistance à la compression (après avoir fait prise) en MPa ou en kg/cm². Plus la chaux est hydraulique, moins elle est perméable à l'air et à l'eau.Le
stuc, dont la technique remonte à l'
Antiquité, est un
enduit teinté dans la masse, à base de
chaux. Il est utilisé en recouvrement des plafonds et des murs, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. C'est un mélange de chaux aérienne éteinte et de « charges », celles-ci pouvant être du sable, de la poudre de marbre ou encore de la poudre de brique. On peut y incorporer des liants comme les colles animales ou végétales, et éventuellement, pour les décors en relief comme les
mascarons, des « armures » de cheveux, de poils ou de
treillis.
Stuc
Un art millénaire
Exemples
À
Bergame en Italie, on peut admirer dans certaines églises, de magnifiques décors en stuc couvrant entièrement les parois du sol au plafond en alternance avec les boiseries. À
Vérone, les Italiens ont toujours travaillé les enduits à la chaux jusqu'à faire des finitions en stuc sur les façades. Aujourd'hui on les redécouvre mais elles sont marquées par les incisions d'accroches des enduits successifs. La plupart sont peintes à fresco sur l'enduit de chaux encore humide : c'est de la
fresque. C'est au
XVe siècle que cette technique connut son apogée, les peintres se passaient de colle, les microparticules de pigment mélangé à l'eau étant absorbées par l'enduit, après la carbonatation de la chaux, le stuc recouvert et protégé par cette fine couche de calcaire cristallisée permettait d'obtenir des couleurs vives et intactes.
Tiepolo[Lequel ?], au
XVIIe siècle était l'un des plus grand fresquistes italiens.
Art écologique
Après plus d'un siècle où le plâtre peint ou tapissé était omniprésent, on assiste aujourd'hui à une redécouverte de la chaux liée à l'attrait pour les techniques anciennes et la recherche de matériaux jugés plus « naturels ». Le mot
staff désigne spécifiquement un plafonnage ou un décor en plâtre pour le distinguer du stuc.
Technique du stuc
Le principe est une succession de couches ayant une charge de plus en plus fine. On distingue les stucs-marbre, stucs-pierre,
romain, stuc Marmorino, stuc de Mantoue, stuc en deux couches ou au fer chaud…
De prise lente, et plus difficile à travailler que le plâtre, le stuc demande plus de travail et un certain savoir-faire. Mais il est plus « souple » et donc moins sujet au faïençage (fendillement) que le plâtre. Il possède en outre, de meilleures propriétés hygrométriques.