dimanche 23 février 2014

Comment faire un plâtre ciselé Marocain....Voici une technique ancestrale

gypserie de véronique vialis

Plâtre ciselé

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Travaux de préparation

A : Choix du plâtre

Pour les travaux de plâtre ciselé artisanal de type Maroco- Andalou on utilise un plâtre qui fait prise lentement et qui possède les propriétés suivantes:
• Etre fin
• Non éventé

B : Tamisage « Tagharbil »

Auparavant les artisans marocains utilisaient des tamis en soie pour obtenir un plâtre très fin, qui donnera au ciselage une très bonne qualité.
Le plâtre restant dans le tamis, s'appelle « smida » et est utilisé pour réaliser une couche de base très solide.

C : Gâchage « Ajjna » 

Contrairement au gâchage de nombreux matériaux de construction, le plâtre se gâche dans une auge en plastique ou
en bois, « Garmata ».
On met d'abord de l'eau (quantité à évaluer en fonction de la surface), puis la quantité nécessaire de plâtre, poignée par poignée, en respectant la proportion 2/3 d'eau et 1/3 de plâtre. Puis avec la main on malaxe, on écrase les grumeaux et ta pâte qui se forme en dessous.

D : Dosage

Pendant la phase de malaxage on vérifie si le mélange est saturé de la manière suivante. 1 / le dos de la main laisse apparaître 50% blanc 50% couleur de peau.

2/ en ajoutant une petite poignée de plâtre au dessus du mélange, on observe
- le mélange absorbe ta poudre, on ajoute alors les quantités nécessaires
- la poudre reste au dessus du mélange, on arrête d'ajouter du plâtre et on sait que le mélange est saturé et utilisable pour des travaux de plâtre ciselé.

Etats de transformation du plâtre
La pâte que l'on prépare pour réaliser du plâtre ciselé passe par les états suivants:
- Poudre
- Liquide
- Semi liquide (visqueux)
- Pâteux
- Solide

E : Application - « Tarha » 

Après mesurage, traçage et préparation des surfaces à traiter, le plâtrier commence à remplir l'intérieur du panneau qu'il a délimité avec un plâtre à l'état 3 (serai liquide).
Il met d'abord une couche sur les bords et le milieu du panneau, puis lorsque le plâtre est à l'état 4 (pâteux), il remplit te panneau avec le creux de sa main, en faisant bien attention à ne pas laisser de vides sous ta surface « soussa ».

F : Réglage de niveau - « Taklad »

Pour réaliser du plâtre ciselé de type Maroco - Andalou, on applique le plâtre sous forme de panneaux de couches épaisses (minimum 2 cm d'épaisseur et plus généralement). Afin que le support soit lisse, homogène et bien plan on utilise les règles des cadres du support pour faire glisser de manière inclinée une petite latte de bois de longueur supérieure au cadre.

G : Finition

Pour obtenir une surface tisse et douce on applique dessus à l'aide d'une truelle de plâtrier une couche très fine d'un mélange appelé « fino » (3/4 eau et 1/4 plâtre). Ensuite on passe plusieurs fois une éponge mouillée, pour diminuer le degré de lissage et obtenir un bon poudrage, non effaçable.

Travaux décoratifs

Préparation de base

A : Dessins d'éléments

A partir d'une banque de données de répertoire de l'art architectural islamique qui se base sur trois genres :
• Le décor calligraphique
• L'arabesque florale
• Le décor géométrique (-arabesque polygonale, - décor tridimensionnel `Moquarbass')
L'artisan fait une composition artistique d'un élément motif qu'il va reproduire sur un panneau suivant son esthétique et sa lecture des formes.

B : Réalisation du pochoir 

Le pochoir est un guide, un patron d'élément décoratif qui se réalise par les étapes suivantes :
• Dessin
• Collage du dessin sur un support fort de type carton ou plastique
• Découpage des parties primaires à ciseler
C : Subdivision du panneau
Suivant les dimensions des éléments décoratifs que l'on veut réaliser, on fait un traçage sur le panneau, des lignes directrices qui vont nous guider pour implanter le pochoir à sa place.
D'autre part on réalise la division de la partie qui contient les éléments de bordure que l'on veut réaliser.

D : Poudrage - « Taghbar »

Sur les lignes directrices du panneau (['horizontale et la verticale) l'artisan installe correctement son pochoir et à l'aide d'une 'boule' de tissu poreux pleine de ciment noir, tapote sur le pochoir afin de marquer les parties vides, celles qui vont être les premières à être ciselées. Cette opération s'appelle « taghbar ».

E : Le retraçage -« Tahnache »

Pour ne pas effacer le poudrage des éléments à ciseler qui vient d'être réalisé, l'artisan procède à une autre opération qui s'appelle « Tahnache ». Il retrace te dessin de bas en haut à l'aide d'un ciselet, « marboue »
et du compas à deux pointes sèches, « debed ».

gypserie de véronique vialis

F : Le ciselage - « Nquich » 

1 / Ciselage primaire
De bas en haut et de manière inclinée de tous les côtés en suivant l'angle de vue, le ciseleur « naquach »
attaque les parties cimentées avec des frappes du ciselé.
Par souci d'esthétique, il lissera de petites surfaces internes, travaillera les entrelacs de taille régulière, respectera les proportions vides /pleins, tout en jouant sur les contrastes ombre et lumière, creux et vide.

2/ Ciselage secondaire
Après avoir terminer l'opération de ciselage primaire, le sculpteur apportera à son motif de différentes ornementation, florales ou géométriques, par des techniques varies.

G : Nettoyage

Quand il a fini , le « naquach » nettoie et 'répare' tout ce qui a pu être abîmé pendant les opérations qui précédent. Il utilise pour le nettoyage des débris une brosse douce.

gypserie de véronique vialis


plâtre ciselé de véronique vialis
plâtre ciselé de véronique vialis
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plâtre ciselé de véronique vialis
plâtre ciselé de véronique vialis

Dès l'antiquité, les usages du plâtre et de la chaux ont permis grâce aux propriétés plastiques de ces matériaux, la création de moulures et de décors en relief: le stuc (ou gypserie en Provence ou plâtre ciselé au Maroc), à base de chaux ou de plâtre, de colle et de poudre de pierre, veiné de pigments a été très utilisé pour imiter le marbre dans toute la décoration occidentale.

Plâtre ciselé à Marrakech (Maroc)
Dans l'antiquité, la villa Farnésine dans la Rome d'Auguste, la Domus Auréa de Néron, mais aussi les tombes, les thermes, sont des exemples initiaux d'un développement décoratif de tout l'Empire romain qui culmine au iie siècle après J.-C.
Cet usage va être redécouvert à la Renaissance, introduit par François Ier et donner lieu à un véritable engouement pour cet décors de "grotte" d'où le nom de "grotesque" donné à toute une partie de ce registre décoratif.

Gypseries Hôtel de Mazan Riez la Romaine(France)
Dès 1401 on trouve à Riez un bel escalier à vis entièrement en plâtre, puis, daté de 1525, la structure précoce à quatre noyaux de l'escalier de l'Hôtel de Mazan, ainsi que des fenêtres entières, meneau compris, entièrement réalisé en plâtre massif. Les décors apparaissent aussi bien en façade, dans les entrées, les entrevous armoiriés des plafonds, motifs qui envahissent les espaces-clés de réception de la demeure. Ils semblent le signe d'une classe sociale aisée qui s'affirme, s'expose et se met en scène dans des allégories avec ses décors raffinés, au vocabulaire décoratif maniériste, comme ceux de l'escalier du château de Volonne ou de la cheminée de l'Hôtel Miravail à Mane, les quatre saisons au château de Cascastel dans les Corbières.
La technique de réalisation d'une gypserie demande méthode et habilité. Elle consiste à préparer les gros volumes par un mortier de plâtre parfois très grossier, au besoin en prenant appui sur une structure de lattes de bois (pour les cheminées) ou de branches à peine dégrossies pour une croisée de fenêtre, puis à tirer la forme pour créer une moulure ou une corniche. Le "masseur" pose le plâtre et le "pousseur" exécute rapidement le motif linéaire découpé dans la tôle de son gabarit mobile. Sur cette surface préparée, toutes les techniques de décors peuvent être employées:
la ciselure sur surface plane (spécialité provençale) après passage du "guillaume" rabot facial.
le modelage de motif en direct, la pose d'éléments moulés à l'avance et assemblés à frais.
l'insertion de blocs de motifs préalablement moulés ou estampés.
Le gipier pouvait également couler une chappe de plâtre sur un coffrage gravé et créer ainsi des entrevous à motifs alternés. Le raffinement et la virtuosité consistent à utiliser tout l'éventail technique puis à finir par une ciselure qui avive les angles et les jeux d'ombres, accentue un l'effet de perspective.
Cependant, en Provence il ne semble pas y avoir eu de filiation avec les décors de stuc italiens du xvie siècle. Le style maniériste qui apparaît dans de nombreux décors de cheminée, puise dans un fond décoratif européen commun remis au goût du jour et il est aussi proche de la Bourgogne et des masques des Flandres que de l'Italie.

Gypseries Riez la Romaine(France)
Les Arabes subirent également, quoique déjà civilisés, l'influence artistique des peuples qu'ils dominèrent en Orient et en Occident et ce furent des artistes byzantins qui s'appliquèrent à la décoration des édifices élevés par les nouveaux maitres; la mosquée d'Ecbatane rebâtie de 661 à 680 en est un type. En Espagne, au xe siècle, Abd-er-Kahman suit le même exemple et des artistes bizantins travaillent à la construction du palais de Zahra (Madinat al-Zahra). C'est toujours la coupole sur le plan carré, et la colonne surmontée du chapiteau cubique. Dans le style arabes, les arcs ne sont pas entièrement à plein cintre, ils se rapprochent en retombant sur les colonnes ou sur les piliers, et souvent ils forment une petite pointe vers le milieu. Cette pointe est souvent remplacée par un lobe ou une feuille de trèfle. Aucun peuple n'a multiplié avec autant de perfection les ornementations capricieuses des feuilles et des fleurs d'un dessin géométrique. C'est un entre croisement de lignes, une fantaisie riche de détails sur toutes les parties de l'édifice, ces décorations doivent à leurs origine leur non d'arabesques. Les mahométans n'admettant dans leurs mosquées aucune espèce de figures d'hommes ou d'animaux, leurs artistes se sont perfectionnés au plus haut degré dans l'ornementation de la flore géométrique. Les pendentifs découpés des plafonds ressemblent à des stalactites dans les mosquées. Ces constructions constituent les plus beaux monuments arabes, avec leurs minarets élégants qui s'élancent dans les airs et du haut desquels le muezzin annonce l'heure de la prière. Les styles Mauresque, Lombard, Saxon, Carlovingien sont du même genre; leur caractère principal est le plein cintre et l'arc en fer à cheval. C'est aux xie et xiie siècles que ce genre d'ornementation fut en faveur en Occident, sur les bords de la Loire et du Rhin.

RECETTE DU STUC MARBRE

stuc marbre de véronique vialis

C'est l'imitation parfaite du marbre. Le secret de cette recette, bien gardé par les stucateurs, contribue  malheureusement à l'extinction pure et simple de cette superbe finition. Les peintres décorateurs imitent  bien le marbre en peinture, mais ils ne peuvent rivaliser avec ce stuc massif, aussi riche que le vrai marbre.
Développé par les Italiens au XVI e siècle, le stuc marbre se développa rapidement au XVII e siècle, principalement en Italie, Allemagne, Autriche. Son coût était inférieur à celui du véritable marbre et remplaçait certaines pièces impossibles à réaliser dans ce matériau. Avec cette technique, les stucateurs italiens imitèrent parfaitement les véritables marqueteries de pierre dure et de marbre. Ces marqueteries complexes (spagliola) sont, même pour un œil averti, difficiles à distinguer d'un véritable travail de marbrier. Au début du XVIII e siècle, les stucateurs réalisèrent de très grandes surfaces murales en stuc marbre ainsi que des éléments architecturaux complexes (colonnes, chapiteaux). Cette technique, en plein essor à l'époque baroque, s'éteignit doucement au début du siècle. L'industrialisation de l'exploitation du marbre fit chuter les prix et porta un coup fatal aux techniques de stucage, trop longues et trop coûteuses.
Les techniques des anciens
Rares sont les documents qui traitent des techniques anciennes des stucateurs. Le liant de base était le plâtre, mais les autres ingrédients variaient. Tout d'abord le plâtre utilisé était un plâtre d'albâtre très fin et très dur. Celui-ci était, la pllupart du temps, gâché à l'eau chaude, ce qui avait pour but de retarder la prise. On y ajoutait souvent de la chaux pour sa finesse et son temps de prise long. Certains stucateurs mettaient également de la chaux dans la colle pour améliorer sa conservation. La colle joue un rôle important. C'est un retardateur qui empêche le plâtre de «tirer » trop vite et donne un côté élastique à la pâte. Différentes colles ont été utilisées par les stucateurs. On retrouve, suivant les périodes, de la gomme arabique, de la colle d'os, de la colle de peau.
Le sel d'alun était aussi très utilisé (plâtre aluné) ainsi que le borax qui, en badigeon, améliorait la dureté finale. L'ajout de poudre de marbre fine (impalpable) à la pâte à stuquer date des Romains et son utilisation n'a pas toujours été suivie au cours des différentes époques. La recoupe et le ponçage à la pierre ponce à l'eau sont obligatoires pour une belle finition (sept à huit ponçages successifs sont souvent nécessaires!). Toutes sortes de marbres étaient assez précisément imités. Les brèches et les cailloux du marbre étaient obtenus soit par l'introduction dans la pâte de morceaux de stuc colorés, soit par découpe dans le stuc et remplissage d'une nouvelle pâte colorée. Le polissage se faisait avec du grès pilé et une molette de pierre. Entre chaque polissage, un plâtre très liquide était appliqué comme bouche-pores. Le dernier poli était donné avec la pierre de touche, et le tout était ciré soit avec une cire d'abeille, soit avec une cire saponifiée.
Les anciens développaient également un stuc à la brosse. Cette technique consistait à appliquer de l'eau et des pig-ments avec une brosse sur un plâtre encore frais et à écraser le tout pour que le pigment pénètre l'enduit. Des veines de marbre apparaissaient, créant le trompe-l'œil.
Outillage et matériaux
L'outillage est très spécifique. Il vous faut une truelle de stucateur à bout carré, des bistouris de sculpteur et des ciseaux à bois pour la marqueterie, une berthelet, un surform ou un chemin de fer pour la recoupe. Traditionnellement, les stucateurs utilisent des pierres à poncer de différents grains et des pierres dures pour polir le mortier (pierre de touche, pierre noire, serpentine). La cale à poncer munie de papier de verre très fin (400, 600,  1000) est utilisée uniquement avec de l'eau. Pour obtenir un poli encore plus parfait, il faut se procurer en Italie  car malheureusement elle est introuvable en France une truelle triangulaire à semelle très lourde en laiton ou en inox. Pour faire tous les mélanges de couleurs, installez une table devant la surface à stuquer. Tous les pigments peuvent être utilisés en fortes proportions. Il est possible de travailler jusqu'à dix couleurs différentes. L'épaisseur de ce stuc est d'au moins 1 cm, ce qui nécessite une grande quantité de plâtre (compter environ 40 kg pour 3 m²). Utilisez un plâtre de moulage ou un plâtre très fin de staffeur. Un peu de chaux aérienne est utile ainsi que de la colle d'os.

1 — Mise en oeuvre
Commencez par préparer votre eau encollée. Pour 1 I d'eau, versez 10 g de colle d'os en perles. Pour bien dissoudre la colle d'os, préparez-la avec de l'eau chaude, et remuez bien le tout jusqu'à dilution complète. Cette eau encollée vous servira pour la préparation du plâtre. Comme tout produit à base de colle animale, sa conservation est de courte durée (24 heures), mais quelques grammes de chaux aérienne vous permettront de la conserver plusieurs jours.

Sur une grande table, versez le plâtre et ouvrez un « cratère « au milieu comme le font les maçons pour la préparation de mortier. Versez l'eau encollée dans ce creux.
2 — Mélangez avec la truelle jusqu'à l'obtention d'une pâte onctueuse. Ce malaxage se fait souvent à la truelle de stucateur. La main restée libre permet alors de pétrir la pâte comme un boulanger. Mettez de côté un gros pain de ce plâtre encollé. Il vous servira plus tard pour créer des dégradés de tons.


stuc marbre de véronique vialis

stuc marbre de véronique vialis

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3 — Préparez la quantité de pigments que vous désirez, suivant la coloration à obtenir, et introduisez ceux-ci dans le plâtre encollé. Un long malaxage est de nouveau nécessaire pour obtenir une pâte bien homogène (si vous devez répéter une même coloration, n'oubliez pas de peser pigment et plâtre lors du mélange initial).
4 — Préparation des pains colorés
Travaillez d'abord la couleur générale du stuc en y apportant quelques nuances. Pour cela découpez un pain (de la taille d'un pain au chocolat) de plâtre non teinté que vous aurez laissé de côté et incorporez-le à votre plâtre teinté. Malaxez bien le tout, coupez un nouveau pain et mettez-le de côté. Renouvelez cette opération jusqu'à épuisement du plâtre non teinté. À ce stade du travail, vous devez avoir devant vous une succession de pains colorés en dégradé de couleur.

stuc marbre de véronique vialis


stuc marbre de véronique vialis

Vous pouvez encore affiner ce travail en reprenant deux pains colorés, en les coupant en deux pour constituer un nouveau pain et obtenir ainsi une teinte intermédiaire. Nettoyez régulièrement la table avec une éponge et de l'eau car il est indispensable d'avoir un plan de travail propre.
5 — Il faut ensuite assécher les pains. Jetez du plâtre en poudre sur la table (comme vous le feriez avec de la farine pour une pâte à tarte) et malaxez les pains jusqu'à ce qu'ils soient fermes. Tapez bien les pains pour les affermir.
6 et 7 — Il s'agit maintenant de créer des veinages dans les pains. Ce travail varie suivant le marbre à imiter. Préparez un peu du pigment qui servira à figurer les veines. Mouillez-le avec de l'eau encollée. Prenez ensuite les différents pains colorés, superposez-les et pressez-les.
8 — Coupez une tranche avec un grand couteau. Trempez alors le flanc de la tranche dans le mélange pigment/colle et recollez le morceau. Coupez de nouveau une tranche d'environ 1 cm dans le sens opposé de la première coupe, ce qui mettra en évidence la « veine colorée ».
9 — Appliquez cette galette sur le support à décorer en l'écrasant avec la truelle pour bien la coller. Recommencez l'opération avec d'autres « tranches veinées, jusqu'à recouvrement complet de votre surface. L'aspect du stuc, une fois jeté sur le support, est toujours affreux ! Ce n'est qu'une fois recoupé que votre travail ressortira. Tout l'art du stucateur consiste à « maîtriser » le travail des veines et des marbrures effectué pour l'imitation d'un marbre précis. Une certaine partie de ce travail reste malgré tout aléatoire.
10— L a recoupe se fait au chemin de fer plusieurs heures après le travail car la colle retarde énormément le temps de prise. La recoupe permet de reprendre la planéité générale, de dresser la surface, et surtout de faire apparaître votre travail. Les griffes laissées par le chemin de fer seront reprises à la berthelet pour retrouver une surface lisse.
11— Il faut attendre le lendemain pour le ponçage. Commencez à poncer à l'eau avec du papier de verre à grain moyen (150) pour continuer avec du papier de plus en plus fin (400, 600 et même 1000). La cale à poncer est indispensable pour garder la planéité. En général, un jus de plâtre, c'est-à-dire un plâtre très liquide, est appliqué au pinceau entre chaque ponçage pour reboucher les légères imperfections de surface.
Le fini parfait est obtenu après l'application d'une cire mixte carnauba/abeille, et un lustrage quelques heures plus tard.